1. Un naufrage sur le Brandevin

C'est Dodinas qui vous conduit vers le bac de Chateaubouc. Sur le chemin, il vous explique que depuis ce matin, nombre de débris est charrié par le fleuve et empêche le bac de traverser. Un tonneau a manqué de faire chavirer l'embarcation de bonne heure.
Trois quart d'heure plus tard, vous parvenez enfin au bac où plusieurs hobbits discutent avec le passeur, assis dans son embarcation à quai.

(Il vous manque quelque chose pour continuer ?)

(Peut être ce que tu entends par débris, ou décrire un peu comment est le bac, parce que sinon je vois mal comment on peut trouver des solutions viables)

(Oui ok mais pourquoi ne pas ne pas inspecter vous-même le bac ou interroger les hobbits ? J'en dis vraiment pas assez ou c'est vous qui avez la flemme ? )

(c'est parce qu'il sont perdus sans moi )

(Je vois ça ! Pendant que tu cours la campagne, eux ils prennent le temps de dormir, de déjeuner et de se balader, main dans la main dans la campagne bucolique de la Comté ! )

(Bon alors, ils sont passés où mes zigotos ? Revenez, vous aurez des pex !)

(houlalala...Ca bouge ici. Pourquoi je reçois plus de mails pour me dire quand ca poste? Oo" ...... Je hais l'informatique. Anyway. Désolé)

En arrivant prêt du bac, je ne peux m'empêcher de gratter ma barbe d'un air songeur. D'abord une forêt et maintenant une rivière...Décidément ces hobbits ne me portaient pas bonheur.... Je m'avance ensuite vers le responsable du bac pour le saluer et le questionner.

-Salut! Alors que se passe-t-il par ici?

Je m'approche de la rivière pour essayer d'identifier les débris

(c'est gentil de vouloir me saluer mais je ne suis pas là )

(Ah mince, j avais cru que tu y étais réstée coincée du coup. Au temps pour moi, j édite)

( C'est reparti !)

Dreanyth s'approche du fleuve et constate sans difficulté qu'il charrie de-çi, de-là, des morceaux de cordage, des tonneaux errants ou autres débris de bois. Le jeune homme reconnaît sans mal des bouts de bordage arrachés. Un navire a bel et bien sombré plus haut.

Le hobbit du bac le confirme à Hawg.
- B'jour Messires ! Ce matin, en faisant ma première traversée, j'ai cru que j'allais chavirer. Un tonneau est venu heurter mon bac mais heureusement, il n'a rien ! Regardez, ma gaffe s'était emmêlée dans cette corde.

A ses pieds, une grosse corde de marine trempée est enroulée avec soin.

Dodinas s'approche et tapote l'épaule du passeur.
- Tu es un hobbit plein de courage Hugo ! Aussi, ne sois pas imprudent et évite de traverser.

Hugo hoche la tête.
- Ha pour ça, je ne risque pas, non !

"On peut faire quelque chose pour vous aider ? Parce que à par attendre que les débris passent, là je vois pas ce qu'on peut faire"

J'essaie de prendre l'un des tonneau pour voir ce qu'il y a dedans

Un tonneau est justement bloqué contre le quai. Avec un peu de mal tu le remontes mais celui-ci est eventré et vide. Toutefois, à l'odeur, tu devines qu'il y avait de l'alcool dedans.

Dodinas Vieilbouc préfère rester sur la berge et attend que Dreanyth revienne.
- Remontez voir de quoi il s'agit. S'il s'agit d'un naufrage, vous pourrez peut-être aider les malheureux. Et ...

A ce moment là, un hobbit vêtu d'un chapeau avec une plume arrive en courant, rouge et essouflé. Les mains sur les genoux, plié en deux, il délivre son message entre deux souffles.
- Dodi... Dodinas... Le Shirriffe Touque m'envoit pour... pour requérir l'aide des deux grandes-gens...

Il se redresse un peu et continue, s'adressant à Hawg et Dreanyth.
- On a retrouvé un corps au pont des arbalètes.

Je réajuste mes armes afin qu'elle n'entrave pas ma course

"Hawg, allons y !"

Je pars presque aussitot

-Un corps maintenant? Et moi qui croyait que la vie chez les hobbits se voulait paisible. Bon, allons y.

Je me met en route au petit trot, à la suite de Dreanyth.

Dans votre dos, le hobbit lève les yeux au ciel et rajuste son chapeau à plumes avant de partir à votre suite.
- Attendez moi ! Je vous y conduit !

Arrivé à votre hauteur, vous constatez qu'il est déjà rouge mais il n'en souffle mot.
- Sire Ysériel, votre ami est déjà là-bas. Ce fou courageux s'est jeté à l'eau pour récupérer le cadavre mais il a bien failli y laisser sa vie !

Indulgents avec le hobbit, vous ralentissez le pas et c'est ainsi qu'il vous mène (bien qu'il n'y a qu'à suivre le fleuve) jusqu'au pont des arbalètes.

Au même moment, arrivent justement Ysériel et un hobbit avec un chapeau à plumes mais à la carrure impressionnante (le hobbit, pas le chapeau!).

L'adjoint du Shirriffe les salue de la main.
- Ha, voici le Shirriffe Touque et Sire Ysériel.

Voyant tout ce beau monde arriver je sens comme une sueur froide rouler le long de ma colonne vertébrale. Ce n'était pas du tout ainsi que j'avais prévu les choses... Par politesse cependant je me tais, attendant de savoir ce qu'ils ont prévu avant de désespérer vraiment. Pour l'instant, je souris simplement en attendant qu'ils arrivent à notre niveau.

Mon sourire se ferme aussitôt.

- Oui, dis-je sèchement. C'était un solrat de l'Arthedain qui est mort au cours d'un combat. Que son âme rejoigne le paradis des soldats.

N'ayant pas envie de m'éterniser longuement avec ces deux brutaux, je dis au Shiriffe :

- Peut-être devriez-vous leur expliquer la situation ?

Ysengrin Touque, le Shirriffe se rapproche de Dreanyth, levant le doigt tel un maître devant un élève dissipé.
- Votre ami a raison. C'est avec respect que nous devons traiter celui qui a donné sa vie pour son royaume. Le temps n'est plus à la rigolade ! Un navire du Roi Arvedui a probablement été attaqué cette nuit en amont par les hommes d'Angmar. D'après les premières observations de Messire Ysériel, ils sont encore dans les parages. Mais des affrontements pourraient encore avoir lieu, aussi, nous devons savoir de quoi il retourne.

Qu'on me dise plus qu'Angmar a été repoussé à partir de maintenant parce que le prochain qui ose me dire ça je lui fous la tête dans les entrailles du macabé. Mon ton était devenu d'un sérieux presque inquiétant quand on connaissait le bonhomme.

"Les affrontements peuvent s'être calmé ou bien ils se sont déplacé, Shirriffe, placez des éclaireurs aux alentours des villes. J'imagine que vous avez des endroit où vous cacher alors dites aux gens du village avoisinant de préparer une réserve de nourriture au cas où vous devriez fuir. Ysériel, tu as une idée de la direction qu'ont pris les troupes d'Angmar ?"

Je reste ébahi devant le discours de Dreanyth. Il fait la grasse matinée, ne sert strictement à rien et se permet de donner des ordres au Shiriffe ! Je lui répond d'un ton haineux :

- En quoi cela vous regarde-t-il ? Vous vous croyez donc si indispensable que rien ne peut être fait sans vous, et que tout vous est dû ?

Je me tourne vers Ysengrin :

- Shiriffe, nous devons y aller. Nous avons perdu déjà suffisamment de temps. Si nous continuons à trainer ainsi, quand nous arriverons il n'y aura plus aucune autorité pour nous renseigner.

Ysengrin fronce ses sourcils brouissailleux et sa belle et fournie moustache dévoile une bouche mécontente.
- Dites donc vous, vous êtes dans le quartier est de la Comté et en tant que Shirriffe, j'ai toute autorité pour agir au nom du Roi. N'imaginez pas que je ne sache pas ce qu'il faut faire !

Il se tourne vers Ysériel.
- Vous avez raison, nous devons presser le pas.

Alors qu'il allait tourner le dos, son adjoint le retient et désigne Dreanyth et Hawg.
- Shirriffe, c'est Dodinas qui leur a demandé leur aide. Ce sont eux qui ont retrouvé Milon Sanglebouc.

Les poings sur les hanches, Ysengrin réfléchit quelques instants.
- Moui bon peut-être. Souhaitez-vous réellement nous aider à y voir plus clair, oui on non ?

J'ai bien envie de dire que s'il n'y avait eu qu'eux le pauvre Milon aurait servi de déjeuner à un vieil aulne mécontent mais, ne pouvant honnêtement médire de leur courage et leur bonne volonté, je me tais.