Ysériel, Ysengrin et l'inconnu...

La barque refait le chemin inverse, sous l'impulsion des rames maniées par Ysengrin et Ysériel. Tranquillement, l'homme à la capuche attend, assis sur son rocher.

Une fois que la barque accoste sur la rive, je me lève et salut Ysengrin et son compagnon.

-"Ysengrin, mon vieil ami ! C'est bon de te revoir, comment vas tu depuis ce temps ? Et qui est donc ton jeune ami ?"

Dit-il sans se départir de son sourire.

Ysengrin te salue chaleureusement avec sa légendaire poigne de fer.
- Mon vieil ami ! Même avec ta capuche, je te reconnaitrais entre mille ! Ta voix porte toujours aussi loin même si ta barbe a bien blanchi depuis notre dernière rencontre.

Il se tourne vers Ysériel.
- Un de tes congénères. Je te présente Messire Ysériel. Lui et... d'autres voyageurs se sont mis en tête de nous aider, nous autres pauvres hobbits.

Le ton se veut ironique mais il ajoute un clin d'oeil en direction du jeune homme.
- Et voici Esendil, un ami rôdeur. Je n'aime guère ce terme mais c'est ainsi que tout le monde vous nomme.

Esendil part d'un rire franc.

-"Il me convient à moi. Il est vrai que je rôde plus que je ne voyage vraiment à mon âge."

Il tend la main au "jeune" rôdeur.

-"Esendil, fils d'Esendur. A qui ai-je l'honneur ?"

Lorsque Ysengrin parle des deux autres péquenots, je ne peux empêcher mon visage de s'éclaircir d'un sourire. Lorsque le rôdeur me tend la main, je la lui sers. Notre condition commune, son âge avancé témoignant d'une longue expérience me le fait considérer avec un respect naturel.

- Ysériel, dis-je sobrement.

-"Enchanté, Ysériel !"

Répond simplement le vieil homme.

Puis, se tournant vers Ysengrin.

-"Bien si nous nous mettions en route ? Vous aviez l'air assez pressés."

Le Shirriffe regarde le fleuve et soupire. 3 traversées d'afffilée, ça commence à faire beaucoup !
- Bien, retournons de l'autre côté !

Vous voilà repartis pour une partie de rameur mais la traversée se passe toujours sans encombre.
- Alors Esendil, que fais-tu dans les parages ? Tu as eu vent de ce qui s'est passé cette nuit peut-être ?

Occupé à ramer, j'attends la réponse avec patience...

Esendil, après un instant de reflexion pour rassembler ses souvenirs, répond simplement.

-"Ma foi, comme je te l'ai dit, j'étais en voyage près d'ici, j'ai entendu dire qu'un naufrage avait eu lieu sur le fleuve et je me suis dit que tu accepterais un peu d'aide et une compagnie avec qui partager ton herbe à pipe !"

Conclut-il sur le ton de la plaisanterie.

Soudain, son visage se ferme quelque peu, et il reprend d'un ton plus sombre.

-"Et puis...On est jamais à l'abri d'une forfanterie d'Angmar..."

Vous rendez la barque aux potiers et vous mettez en marche vers le nord.

Ysengrin prend enfin la parole pour répondre, lorsque vous êtes à l'écart des hobbits.
- Nous ne doutons plus qu'il s'agisse d'une attaque d'Angmar sur un navire. Mais pour quelle raison s'en sont-ils pris à ce navire, là est la question. Nous devons remonter jusqu'au lieu du naufrage pour en apprendre davantage. Enfin, espérons-le !

Il sourit tristement mais avec espoir.
- Nous aurons le temps de fumer à la maison ce soir.

Alors que vous suivez le chemin de patrouille (ce qui ne vous empêche pas de discuter), quelque chose vous intrigue sur votre gauche, en bordure d'un champ de roseaux. En vous approchant, vous vous rendez compte qu'un grand trou a été creusé et comblé par la suite. C'est tout récent et ça ressemble à ... une tombe !

Je hoche la tête gravement, avant d'ajouter :

- Nous savons juste qu'une femme d'importance était sur ce navire, et qu'elle était sans doute la cible des hommes du roi-sorcier. Elle doit être recherchée maintenant encore, car, aux dernières nouvelles, ils ne l'avaient pas encore trouvée. Mais nous ignorons de qui il s'agit...

Je m'arrête net alors que nous arrivons sur le lieu funeste.

- Etrange... dis-je pour moi-même

Edit : J'observe les alentours (au sol notemment).

Ysengrin enlève son chapeau à plumes et se gratte la tête.
- Une tombe ici ? Vu la dimension du trou, ce n'est pas un hobbit qui est enterré ici. Mais alors qui ?

- Je doute que les hommes d'Angmar prennent la peine de faire acte de piété envers leurs morts. Il doit plutôt s'agir d'un homme du roi ?

J'inspecte les traces au sol...

De nombreuses traces sont visibles. 4 petites personnes ont, semble t'il, remonté quelque chose de lourd du fleuve pour l'enterrer ici. Mais d'autres va-et-vient des mêmes personnes partent vers le nord.
Ce n'est pas tout, tu relèves aussi des pas d'hommes, au nombre de deux qui suivent la même direction.

Ysengrin acquièçe.
- Oui, vous avez raison. On peut écarter l'hypothèse de la Dame donc il ne reste plus que la possibilité d'un soldat. Vous avez trouvé quelque chose ?

Il se penche à son tour pour examiner les empreintes.

Le Shirriffe regarde vers le Nord et hoche la tête.
- Peut-être des hobbits de la Carrière. Poursuivons notre route.

L'inquiétude perce dans ses paroles, aussi, vous voyez le hobbit presser le pas.

Fronçant les sourcils, je le rattrape à grands pas.

- Quelque chose vous tracasse ?

Il lève les yeux vers toi et frise sa moustache.
- Oui, cette histoire me ne dit rien qui vaille ! Ces hobbits ont peut-être été capturés par ces deux hommes. Mais dans ce cas, c'est qu'ils savent quelque chose concernant cette Dame, non ?

Je hoche la tête.

- Oui, vous avez raison. Le mieux est de continuer à suivre les traces.

Ce que vous faites donc pendant une demi-heure. Vous vous arrêtez et Ysengrin désigne du doigt, sur votre gauche, un chemin qui oblique et se dirige vers l'ouest.
- Ce chemin mène à la Carrière. C'est un village, qui comme son nom l'indique, est situé à côté d'une carrière. Nombre de pierres du pont des arbalètes viennent d'ici et il est d'ailleurs entretenu par des hobbits du village.

Ysériel et Esendil, vous remarques tous deux que les traces des hobbits et des deux hommes prennent cette direction.

- Etrange. S'ils avaient pris les hobbits en otage, ils ne seraient pas allés au village. Nous ferions mieux d'y aller pour avoir le coeur net !

Je me tourne vers mes deux compagnons pour voir s'ils pensent comme moi.

Esendil fait une moue pensive.

-"Oui. Je suis d'accord, ça ne collerait pas... Dans un cas comme dans l'autre nous devrions nous assurer que tout va bien de toutes façons. En route."

Ysengrin mène la marche et vous conduit vers la Carrière. La route est bien entretenue mais a subi les outrages de l'hiver, dévoilant quelques ornières çi et là. Des traces de carioles lourdement chargées sont également visibles.

Un autre quart d'heure plus tard, vous apercevez un village. Continuant à marcher, Ysengrin lève le bras dans sa direction.
- Voici la Carrière !
Vous comprenez pourquoi puisqu'une carrière creusée dans une colline se découpe derrière le village.

En entrant dans le village, vous remarquez qu'il y a peu de monde dans les "rues". Toutefois, vous apercevez vite un attroupement devant une auberge sur laquelle une girouette en forme de Coq penche dans la direction du vent.
Au milieu de la foule, une silhouette d'homme émerge sans difficulté.

Reconnaissant sans peine l'homme en question, je ne peux m'empêcher de pousser un soupir et d'échanger un regard avec le Sheriffe. Forcément, il fallait qu'il s'agisse de lui...

[j'aimerais m'approcher de lui pour lui poser des questions, j'imagine que ça se fait dans une section commune ?]