2. Granterrier

Vous poursuivez donc votre chemin et moins d'une cloche plus tard, vous arrivez à Granterrier.

Granterrier est un village hobbit traditionnel, installé sur la pente d’une colline quadrillée par les vergers, les prés et les potagers. Vous pénétrez dans le village par une grande rue centrale, la rue de Grandcave. De part et d'autre, quelques ruelles transversales grimpent à flanc de côteau : la rue-qui-monte, la rue du verger, la rue des trous fleuris.
Dans le bas du village, on dénombre quelques granges basses et des tumulus couverts de gazon où s'ouvrent des fenêtres rondes en fait, des maisons hobbites, dont le toit arrondi touche le sol. Ce qui surprend surtout Hawg et Dreanyth qui n'avaient encore jamais vu ça.
Plus haut, dans le village, portes et fenêtres rondes s'ouvrent dans des talus fleuris, car les trous sont creusés à flanc de colline. A la porte ouest du village, en direction de collines couvertes de forêts (les Hauts Reculés), la rue du village est fermée par une simple barrière, gardée par un shirriff dont vous reconnaissez le chapeau à plume caractéristique. Ce dernier est occupé à discuter avec deux petites-gens.

Vos pas vous mènent naturellement vers le haut du village. La-haut, la seule auberge que vous ayez vu s'appelle "La champignonnière" (décidément, ces hobbits semblent apprécier les champis !). Après un coup d'oeil expert, Maître Hawg vous indique qu'il s'agit probablement d'une ancienne champignonnière taillée dans la roche calcaire de la colline.

Pour ma part, intriguée par la barrière, je n'ai pas suivi jusqu'à l'auberge, je me suis arrêté auprès du Shiriffe, curieux de savoir le pourquoi de la barrière.

(Les autres peuvent suivre alors je poste ici plutôt qu'en section privée)

Lorsque tu t'approches, leur conversation se termine et le Shirriffe bombe le torse et lève vers toi un regard fier. Derrière cette audace, tu sens pourtant qu'il se donne de l'importance plutôt qu'autre chose.
Il te salue en portant la main à son chapeau mais sans l'enlever pour autant.

- M'sieur ! J'peux vous aider ?

Je le salue de même et demande simplement :

- Bonjour, Shiriffe. Je suis Ysériel, rôdeur. J'avoue que je me demandais le pourquoi de la barrière...

Le shirriffe regarde brièvement la barrière et hausse les épaules.

- Elle est là pour qu'on puisse contrôler les entrées dans la Comté. Et j'peux vous dire que j'ai l'oeil ces temps-ci ! dit-il sur un air mystérieux.

- Pourtant vous ne nous avez pas arrêtés, dis-je avec un sourire.

Puis je fronce les sourcils :

- Mais pourquoi surveiller les entrées ? La Comté n'est-elle pas une des terres les plus accueillantes des Terres du Milieu ?

*est-il possible que la menace d'une guerre nous ai précédé si vite ?*

Il ferme à moitié un oeil, comme s'il doutait de ton intelligence.

- Hé bien vous n'venez pas d'cette route que je sache !

Et puis, comme s'il venait de se rendre compte de quelque chose, il se met à rougir légèrement.

- A moins que... marmonne t'il.

Puis il secoue la tête et reprend un air assuré. Quoi que...

- Oui, sommes accueillants sauf quand on vient fouler nos navets et nos pommes de terre ! Alors je reste vigilant !
Pour se donner un peu de consistance, il croise les bras sur sa poitrine et lève le menton.

- On a foulé vos navets et vos pommes de terre ? Qui a pu commettre pareille infamie ?

J'ai un ton très séreux bien qu'au fond je sois un peu rassurée.

Il se rapproche de toi et parle sur le ton de la confidence, jettant un oeil à gauche et à droite.

- Un "drôle de vagabond à cheval" a été aperçu à plusieurs reprises en train de traverser les champs et les potagers aux lisières du village. Je n'l'ai pas vu moi-même mais certains ont vu un grand noiraud encapuchonné avec des cheveux blancs, et pis armé mo bon monsieur, aussi vrai que j' ai une plume au chapeau !

(Esendil, Dreanyth et Hawg, pendant ce temps-là, vous pouvez faire autre chose si vous le souhaitez ou intervenir si vous avez suivi Ysériel)

Je hoche la tête.

- Si nous voyons un tel homme, nous vous préviendrons, Shiriffe. Au fait, dîtes-moi, vous n'auriez pas vu un nain accompagné d'autres personnes, récemment ?

Il réfléchit à ce que tu viens de dire, comme s'il y avait quelque chose à soupeser, puis il hoche à son tour de la tête.
- Bien. Faites attention et ne traînez pas la nuit.

Il désigne le haut du village.
- A la Champignonnière, il me semble avoir vu plusieurs nains hier soir. Allez d'mander à Tribulat, il pourra vous renseigner.

- Merci !

Sur ce, je rejoins les autres (s'ils ne m'ont pas rejoint eux-mêmes)

(Ca marche ! Que font ces Messieurs ?)

Apparemment plus intéressée par les batiments que par Ysériel allant à la pêche aux renseignements, j'examine ceux ci d'un oeil curieux et intéréssé tout en me dirigeant vers l'auberge. Finalement, je pénètre dans le batiment d'un pas sur, à la recherche d'une table.

Tu pénètres donc (seul ou accompagné) dans l'auberge.
A l'intérieur, ses salles, carrées et soutenues par de massifs piliers de pierre, sont plus vastes que dans les demeures traditionnelles de hobbits, mais guère plus hautes. Les salles s'enfonçant assez profondément sous la colline, les deux fenêtres rondes ne fournissent qu'un pâle halo de lumière. L'endroit, toutefois, est très confortable : murs lambrissés et décorés de planches illustrées des champignons comestibles, grands âtres de cuisine, fauteuils à accoudoirs et tapis épais pour les pieds nus de la gent hobbite. La Champignonnière est naturellement bruyante et chaleureuse, comme tout établissement hobbit !

5 tables sont déjà occupées par des hobbits bien entendu et aussi par deux hommes aux vêtements sombres. Tu prends place autour d'une table ronde qui devrait pouvoir tous vous accueillir, toi et tes 3 compagnons.

(Ceux qui veulent intervenir à la conversation entre Ysériel et le Shirriffe peuvent le faire en citant l'intervention du hobbit. )

M'asseyant à table, je sort ma pipe, la tape sur le bois puis la bourre et l'allume avant de faire signe à l'aubergiste, savourant l'onctueuse et délicieuse fumée, récompense d'une journée de marche.
Une fois l'aubergiste à mon coté, je lui commande une bière et lui fais signe de s'approcher un peu plus pret pour lui parler à voix basse.

-Dites donc, je n'ai pu m'empêcher de remarquer vos constructions. La pierre que vous utilisez et particulièrement remarquable. Serait-il impoli de vous demander où vous vous fournissez? Je ne crois pas qu'il sagisse du genre de pierre qui se trouve dans ces zones géographiques?

L'aubergiste finit par arriver pour prendre ta (votre) commande. Bien en chair mais le regard vif, c'est souriant qu'il te répond.

- Je suppose que vous voulez parler du marbre, Messire ? C'est en effet les Fouinet du 3 de la rue des trous fleuris qui en vend depuis quelques années dans tout le canton. Il est beau n'est-ce pas ? Et sinon, vous souhaitez dîner, bien qu'il soit encore un peu tôt ? A moins que vous ne vouliez vous désaltérer ? Une chambre pour la nuit Messire ?

[Tiens, c'est vrai ca, quelle heure est-il à peu près?]

Silencieux, je regarde autour de nous pour chercher le nain Droctulf

Dreanyth et Hawg sont attablés depuis quelques minutes quand Ysériel et Esendil pénètrent à leur tour dans l'auberge. Un hobbit discute avec eux, sûrement pour prendre la commande puisque leur table est vide.

Dreanyth observe les clients, mais aucun nain n'est présent. Il n'y a que des hobbits et deux hommes.

Je m'approche de la table sans m'y asseoir.

Je demande d'un air curieux à mes compagnons de route :

- Que faîtes-vous ? Ce n'est pas l'heure de manger il me semble ?

Puis je me tourne vers l'aubergiste :

- Bonjour, êtes-vous Sire Tribulat ?

Le hobbit lève les yeux, sans se départir de son sourire chaleureux.
- Tribulat Bolet lui-même ! Je suppose que c'est notre recette de sauce aux cèpes qui vous amène ici ? Flamberge, mon épouse sera ravie de vous la faire goûter dans une cloche ou deux.

Je souris.

- C'est très aimable à vous mais en fait nous cherchons un nain, accompagnés d'homme. Selon le Shiriffe il serait passé hier soir et serait passé dans votre admirable d'auberge... Est-il parti depuis longtemps ?

Une légère déception s'affiche sur le visage du jovial hobbit mais il répond toujours avec entrain.
- Un nain accompagné d'hommes, non. Mais une joyeuse clique de sept nains, ça oui !