3. Au Coq Penché

Encore plus taciturne que d'habitude, je ne décroche pas un mot du repas, l'air ailleurs.

Voyant la déprime du maigrichon, je lui envoie un petit coup de coude avant de lui dire :

"Franchement, tu as une sacré bonne précision. Chopper le gus alors qu'il est en train de combattre le nain, moi j'aurais pas pu. Et toi, Hawg, maintenant que je t'ai vu combattre, je me demande comment Angmar a l'espoir d'attaquer par le nord"

J'offre un maigre sourire en réponse et replonge dans mon silence et mon plat.

Malgré la bonne humeur que tente d'insuffler Dreanyth lors du repas, c'est dans le silence que vous finissez vos assiettes. Même la bière fraiche dans vos chopes repart quasiment intacte dans les mains de la serveuse.

Ensendil et Ysengrin se regardent d'un oeil complice et vous font signe de les suivre. Il est temps d'aller écouter ce que Dame Vanimeldë souhaite vous dire.

(Si vous n'avez rien à dire ou faire, je continue)

(moi je ne dis rien ^^)

[Non j'attends de voir la princesse]

[Désolé, visiblement j'ai un petit soucis pour ce qui est de recevoir les notifications de réponses. Non je n'ai rien à ajouter ^^" ]

[Moi je regarde déjà le hobbit d'un oeil complice et tout donc non je fais rien de plus mdr]

Silencieusement, donc, vous pénétrez dans la chambre de Dame Vanimeldë. Celle-ci, a repris des couleurs et ses traits paraissent moins tirés. Elle pointe sur vous son regard glacé mais son sourire fragile radoucit son visage.
Dans la pièce, une forte odeur de plantes flotte et vient chatouiller vos narines et vous remarquez une bassine de cuivre, posée à côté du lit, qui laisse échapper quelques volutes de vapeur.

Bien qu'entourée de cinq personnes inconnues, elle se redresse lentement dans son lit et vous dévisage quelques instants l'un après l'autre, visiblement peu intimidée.
Elle se racle doucement la gorge avant de prendre la parole.

- Vous voici donc tous à mon chevet, valeureux guerriers, mes sauveurs. Je me nomme Vanimeldë. Fille du Gondor, je suis la cousine de la Reine Firiel d'Arthédain.
Je ne peux vous rétribuer pour tout ce que vous avez fait pour moi car tous mes biens ont sombré dans le fleuve lorsque le Cygne du Nord a coulé. Toutefois, je vais faire porter un message au Roi Arvedui pour lui rapporter les faits et vous citer nommément afin que juste récompense vous soit donnée.

Elle marque une pause et un voile d'inquiétude passe sur son visage.
- J'ai un message de la plus haute importance à délivrer au Roi Earnil du Gondor. Malheureusement, je ne suis plus en état de voyager. Aussi je crains que le vaisseau des Elfes gris ne m'attende pas. J'ai... j'ai une autre faveur à vous demander. Je n'ai que vous vers qui me tourner à présent.

Malgré les bonnes manières que m'avait inculqué mon maitre, j'ai retenu de ses lecons que l'inclinaison rituelle et quelques formules pour s'adresser à la noblesse. Toutefois fois, ce n'est pas ces lecons qui me rendent légèrement mal à l'aise.

"Amener un message au roi du Gondor ? A Osgiliath ? Euh ... c'est un message important ?"

Je m'incline pour la saluer.

-Vous n'avez pas à nous rétribuer. Nous sommes tous concernés de la même manière lorsqu'il s'agit de combattre Angmar.

Puis je reste silencieux, la laissant répondre à Dreanyth.

Le regard un peu lointain, j'attends.

Esendil ne dit rien, mais se contente de sourire doucement en hochant légerement la tête en signe d'assentiment.

Dame Vanimeldë ferme les yeux brièvement avant de répondre, l'air grave accentué par ses traits tirés.
- Oui, il s'agit de la demande officielle d'aide du Royaume d'Arthédain au royaume allié du Gondor. En tant que membre de la famille royale du Gondor et depuis le mariage d'Arvédui avec Firiel, de la famille royale d'Arthédain, j'ai été choisie pour délivrer ce message. Ce que je ferai. Je ne vous demande pas d'apporter mon message mais simplement d'avertir les Elfes de Lindon de mon retard afin qu'ils ne partent pas sans moi. Je sais qu'à première vue, cette affaire ne vous concerne en rien mais croyez-moi quand je vous dis que nous sommes bel et bien tous concernés.

Elle se tait et vous lance un regard inquiet quant à votre réponse.

Elle sourit et penche légèrement la tête de côté.

- En fait, vous ne devriez pas devoir aller si loin. Je sais qu'un maître nain, Droctulf le Bienheureux a séjourné à Fornost il y a peu et devait regagner son pays, les Montagnes Bleues. Il connaît bien Cirdan le Charpentier, aussi, si vous retrouvez Droctulf, il pourra se charger du message. D'après mes estimations, le seigneur nain doit se trouver actuellement dans l'ouest de la Comté. Nul doute que vous soyez capables de vite le retrouver.

Elle se penche vers sa table de nuit et vous montre une enveloppe cachetée avec un peu de cire de bougie.
- Voici une lettre qui explique tout. Vous la transmettrez à Droctulf qui la donnera en personne à Cirdan. Ainsi, malgré mon retard, je pourrai embarquer sur son navire aux Havres Gris.


(Petites explications :
- Cirdan le Charpentier est un très vieil elfe. Les plus vieux d'entre-vous l'ont toujours connu. D'ailleurs, il a offert son aide aux Dunedain pour combattre Sauron et permit à Araphor, fils d'Arveleg 1er d'Arthédain d'expulser l'ennemi de Fornost et des collines du Nord il y a de ça, 3 siècles.
Il est depuis fort longtemps le Seigneur et Protecteur des Havres Gris et qui dessine les célèbres navires qui amènent les Elfes vers des Terres qui vous sont interdites.)

Je hoche la tête en signe d'assentiment.

Je prends la lettre et la place dans ma besace

"La comtés ? C'est bon c'est pas très loin. Mon paquetage est prêt donc si vous avez d'autre choses à nous dire ..."

Je prend respectueusement l'enveloppe que je range soignesement.

-Nous porterons ce message. De votre coté, faite tout votre possible pour atteindre le Gondor.

(Il faut vous décider, qui prend l'enveloppe alors ? )

(Bah puisqu'on va voir un nain, autant que je la prenne non?)

(Un nain c'est petit, donc près du sol, qui perd donc plus facilement les affaires )

(Disons que Hawg récupère l'enveloppe.)

Elle vous regarde encore chacun l'un après l'autre, l'air soulagé et reconnaissant. Ses épaules se relâchent et elle se recouche, épuisée. Toutefois, elle semble se tenir à votre disposition, attendant d'éventuelles questions.

(Bon, pas de commentaires, pas de questions ? Vous vous retirez ?)

[Let's go to the shire ... Today !]