1. Retour vers la Comté

Laissant échapper, de temps à autre une remarque sur l'ambiance, je me contente d'avance en chantant un chant de marche lent, à voix basse, plus pour m'occuper qu'autre chose.

Entrés dans le quartier Ouest de la Comté, vous cheminez comme à l'accoutumée : Esendil et Ysériel devant, échangeant rarement et Hawg et Dreanyth derrière, guère plus gais pour une fois.

Le milieu de matinée n'est pas encore passé que derrière vous, 4 hommes avancent à grand train même si l'un des leurs est un peu distancé par ses compagnons.

Ils arrivent à votre niveau et vous saluent de la tête, sans vous prêter plus d'attention à part peut-être un regard vers Hawg, pressés visiblement. Quand arrive le dernier, vous remarquez qu'il est assez pâle et sue à grosses gouttes.

Je leur jette un regard curieux mais ne dis rien.

Je n'ai pas grand chose à faire de ces hommes. Vu la nuit que j'ai passé, je pense que je pourrais faire peur aux gens

Esendil leur rend leur salut, et les observe. Essayant de déterminer , au passage, ce qui est responsable de l'état du dernier cavalier.

Les hommes continuent leur chemin et vous de même, donc.
Vers la midi, vous déballez les victuailles achetées à l'auberge et mangez un morceau en silence avant de reprendre la route.

Vous croisez quelques marchants hommes et nains, en cariole ou pas, parfois accompagnés d'un cheval, certains escortés par des hommes en armes. Toutefois, personne qui ne correspond à Droctulf bien que vous ayez eu un doute avec un groupe mais le seul nain était trop jeune selon Hawg.

Le soleil se fait un peu plus chaud et la douceur contraste avec l'humidité d'hier. Les quelques nuages sont chassés par un vent d'ouest.

Vous approchez de Granterrier lorsque vous apercevez de nouveau les quatre voyageurs de ce matin. Ceux-ci se sont arrêté sous un arbre au bord de la route ; et celui qui trainaît y est étendu et semble mal en point.

Je murmure à l'adresse d'Esendil :

- Tu devrais peut-être voir ce qu'il a, mais fait vite, il nous faut retrouver notre nain.

Ses trois compagnons font tout pour l'aider et le soulager. L'un part chercher de quoi allumer un feu et revient rapidement les bras chargés de branches mortes.

(Bah quoi ? Ils ne vous inspirent pas mes 4 bonhommes ? Vous pouvez très bien les ignorer, je n'en serais pas vexé. )

M'approchant doucement, curieux, je lance à voix haute :

-Quelque chose ne va pas messieurs?

Ils lèvent la tête vers toi et prennent le temps de vous dévisager à nouveau avant que l'un répondre.

- Notre ami n'est pas bien. Un coup de froid probablement.

-Un coup de froid qui met quelqu'un dans un état pareil?

je gratte ma barbe, curieux.

-Bon, si notre ami veut bien y jeter un coup d'oeil rapide, il pourra peut-être vous éclairer. Malheureusement je crains que nous n ayons que très peu de temps devant nous. Dis-je en regardant Esendil.

J'observe les gus, tentant de définir à quelle catégorie de voyageur ils appartiennent : messager, touriste, arpenteur de route, marchand ou brigand. Mon observation se base principalement sur leur position, leur tenue, leur armement et leur bagage

Celui qui a répondu est un petit homme chauve, assez trapu, d’âge plutôt mûr. Il porte un sayon court de tartan, sur lequel il a jeté une peau de mouton, et il se vêt d’une tunique, de braies usées et d’un petit calot de cuir. A sa ceinture, une la poignée d'une épée dépasse du fourreau.
A ses côtés, l'homme est grand, jeune, et porte les cheveux longs, avec une tresse qui lui tombe sur la tempe droite. Il est habillé d’un sayon court et de vêtements de peau. Ton oeil avisé remarque une dague dans sa botte. Un carquois et un arc court complètent son équipement.

A bien regarder, tous deux ont le visage orné de discrets tatouages tribaux – des entrelacs bleus et noirs.

Celui qui est parti chercher du bois est un colosse aux cheveux grisonnants, tirés sur la nuque en un chignon. Son visage, granitique, marqué par le soleil et par les guerres, est barré par une large balafre qui lui ferme la paupière droite. Des tatouages tribaux lui couvrent une grande partie de la figure. Il porte un large manteau et une tunique en tartan sombre, ainsi qu’un pourpoint et des brassières de cuir.
Dans son dos, une rondache et une épée bâtarde s'entrecroisent alors qu'une épée courte est pendue à sa ceinture.

Quant à l'homme allongé, il a un air de ressemblance frappant avec le jeune. Il est également vêtu de la même manière.

C'est clair, ce ne sont pas des marchants ! Ils ne transportent aucun bagage si ce n''est une besace chacun.

(Quand je vous dis qu'ils sont sympathiques ces types ! )

Et bien en voilà un équipement pour des voyageur. Toujours sur mes gardes, je reste légèrement en retrait, attendant que Esendil examine le malade

(moi j'attends la réponse d'Esendil ^^)

(Yep, on attend le "vieux" ! )

[Yop désolé journée bien chargée à courir partout ^^]

Esendil après un examen de l'homme se relève et fait craquer son dos fatigué avant d'écrire quelque chose sur un parchemin et de le tendre aux compagnon du malade.

-"C'est certainement une assez mauvaise grippe. Les pluies d'hier ne lui ont pas fait de bien. Avant tout, il va lui falloir du repos au chaud et au sec. Et tenez, c'est une liste de diverses herbes de la région, j'en ai déjà quelques une mais je vous ai noté celles qui manquent. Avec ça je devrais pouvoir lui concocter une tisane efficace contre la maladie. Il reprendra des forces bien plus vite."

Le colosse qui commence à préparer le feu se met à rigoler.
- Une grippe hein ? Ha ha ! Quelle tiote nature !

Le jeune lui lance un regard noir tandis que le plus vieux sourit, l'air soulagé. Il se redresse et prend la liste avant de la fourrer dans sa poche puis il tend la main vers Esendil.
- Hé bien merci. Je suppose que nous allons l'emmener à Granterrier où il se reposera. Nous n'avons pas grand chose en contrepartie à vous offrir.

Je hoche la tête.

-Ce n'est rien, nous n'avons pas grand besoin et nous faire payer n'était pas dans nos intention.

Puis je me retourne vers Esendil :

-je suppose qu'il est inutile que tu prépares la tisane, il ne faut pas perdre de temps.

Après un regard vers ses compagnons, le plus âgé s'exclame :
- Ouais, nous aussi nous sommes pressés.

Il s'approche du colosse et lui demande :
- Tu te sens de le porter ? On ne devrait pas tarder à tomber sur un village.

Haussant les épaules et souriant comme un idiot, le borgne répond :
- Ca devrait aller. Reccared est aussi gras qu'une elfe ! Ha ha !

Je ne peux retenir un rire gras à la remarque du borgne.

-Hahahaha!! C'est vrai que pour finir dans cet état à cause d'une grippe, faut vraiment être faiblard.

Le jeune aux cheveux longs et à la tresse sur le côté serre les poings, le visage dur et s'apprête à ouvrir la bouche quand le petit homme chauve lui prend le bras et lui lance un regard d'apaisement.
- Du calme Lib, tu connais l'humour d'Hermanfrid et des nains. Il n'y a aucune méchanceté dans leurs propos. Tout au plus de la moquerie.

Le jeune garde les sourcils froncés mais ses muscles se relâchent et il s'agenouille auprès de son frère pour lui donner de l'eau.

Hermanfrid, le colosse défait son épéau bâtarde et sa rondache et les donne au petit chauve, puis il s'approche du malade pour le prendre sur ses épaules avec une certaine facilité. Ce dernier a le regard vague et ne semble pas se soucier de ce qui lui arrive.

Je souris amicalement, comme pour renforcer la remarque de l'homme chauve.

-En effet, n'y voyez nulle offense, ce n'était là qu'une petite plaisanterie anodine.

Puis, je me retourne vers mes compagnons.

-Cet incident réglé, si nous reprenions notre route?