4. L'attaque des ruines (Hauts Reculés)

Vous vous dirigez donc vers la tour qui domine la combe, perchée sur sa butte. Il vous faut contourner cette butte pour ne pas alerter les orques, aussi, votre chemin est rendu difficile par la neige et la pente que vous suivez.
Maintes fois vous trébuchez ou manquez de glisser, vous rattrapant toutefois aux arbres. Le hobbit, plus petit, plus léger et finalement assez agile, vous suit sans difficulté, bien trop heureux d'être ainsi escorté.

Après une bonne demi-heure, vous n'êtes plus très loin et vous apercevez le côté de la tour. La porte n'est pas encore visible et semble bien dissimulée par un taillis épais de ronces. Nul doute qu'il vous faudra y tailler dedans ou alors ramper...
Vos réflexions silencieuses et intérieures sont soudaint interrompues par du mouvement du côté des orques. Votre position surélevée vous donne un point de vue sur la situation.
Un homme à cheval s'approche jusqu'à une trentaine de pas et lève la tête vers la tour. Grand et maigre, l'homme est voûté. Son corps et son visage sont couverts par un ample manteau noir à capuchon, dont l’étoffe tombe en plis lourds. Sous le capuchon s’échappent de longs cheveux blancs filasses, en mèches désordonnées. Le visage anguleux est régulier, harmonieux, sa bouche est presque féminine. Mais son teint est celui d’un malade, et ses yeux mangés de cernes brûlent d’une cruauté presque démente. Il porte une cotte de mailles noire, un baudrier orné de figures de loups courants ; une épée longue et une dague sont suspendues à son flanc. Un énorme crébain à l’œil méchant et au crâne déplumé est perché sur son épaule.

Sa voix douceureuse s'élève dans la combe.

- Droctulf, Noble Seigneur Nain ! Je vous prie d'accepter toutes mes excuses pour l'incurie de mes troupes qui ont commis un impair criminel. Je suis Raban, émissaire du Roi d’Angmar qui désire ardemment inviter le noble Droctulf en sa résidence royale de Carn-Dûm, afin de proposer des accords de paix et de commerce aux Nains des Montagnes Bleues. Ce voyage se fera sous ma protection, le Roi désirant assurer la sécurité à ses hôtes.

Malgré le ton courtois, vous percevez les lourdes menaces dans sa voix. D'ailleurs, la réponse ne tarde pas alors qu'un nain se présente en haut de la tour. L'air mauvais qu'il affiche est accentué par le poing serré qu'il brandit. Sa voix puissante résonne à son tour dans la combe.

- Je n'ai besoin de personne pour veiller à ma sécurité ! Dites au Roi-Sorcier que je n'ai que de l'acier à lui proposer !

Le Lige grimace et tourne bride.
- Je suis persuadé que le Noble Droctulf regrettera bientôt d’avoir rejeté une protection aussi puissante...

L'homme regagne ses troupes tandis que le Nain le regarde s'éloigner, le regard noir.

Dans la combe, le retour du Lige du Roi-Sorcier est bientôt suivi d'agitation. L'assaut se prépare ! Quelques flèches sont même tirées en direction de la tour et des braillements de gobelins emplissent la combe d'un vacarme sinistre.

Un sourire mauvais se dessine sur mon visage.

-Voila un réponse comme je l'attendais de la part d'un noble nain! Hâtons le pas, nous ne pourrons plus rejoindre la tour si l'assaut est lancé et il est hors de question de laisser ces nains sans secours alors que nous sommes là!

Je reprend ensuite ma route plus rapidement, ragaillardi par la pensée d'un combat héroïque à mener. Ce n'est qu'après avoir fait quelques mètres que je m'arrête soudainement et que mon expression change du tout au tout, se couvrant de colère. Je reprend ensuite ma progression.

Esendil a le visage fermé, pensif.

-"Voilà qui complique grandement notre situation. Si l'assaut est lancé pendant que nous sommes dans la tour... Nous risquons fort d'être piégés comme des rats..."

Puis, le visage un instant parcouru d'un sourire féroce, il ajoute.

-"Au moins, cette bataille sera des plus héroïque !"

Il presse donc le pas en direction de la tour, non sans relever le changement d'expression radical sur le visage du nain au bout de quelques mètres.

-"Qu'y a-t-il maître nain ? Quelque chose semble vous avoir contrarié soudainement..."

La possibilité d'une bataille proche ne fait que me ragaillardir. Cela me rappelle mon service pour le Gondor ce qui ne manquait pas de me donner encore plus envie d'entrer dans cette tour. Légèrement gêné par ma carrure imposante, je tente de me glisser dans les ronces, n'ayant pas peur de me griffer

"Franchement, je sais pas s'il y a grand chose à craindre d'être piégé dans cette tour. Si on compte bien, on sera pas loin d'une dizaine de combattant chevronnés sur une position forte contre des petites centaines de gobelin, orques et humain. A mon avis le maigrichon maléfique a bien raison d'hésiter d'attaquer s'il compte utiliser ses armées à l'avenir"

- Sur les quatre guerriers qui leur arrive en secours il n'y a qu'un archer, fais-je remarquer avec un visage grave. Je pense qu'un repli stratégique pourrait aussi être une bonne idée.

Je passe en premier pour pouvoir observer les glyphes elfiques tout à mon aise - et aussi parce que je suis sans doute celui qui s'apparente le plus à un éclaireur dans la troupe.

Vous descendez sans plus de bruit vers l'arrière de la tour où se "cache" la porte, menés par Paladin, le jeune hobbit. Effectivement, comme il vous l'avait dit, c'est un taillis inextricable de ronces et de roses sauvages qui envahit la combe et vous barre le passage.

En face de vous, une petite porte en marbre blanc semble n'avoir pas bougé depuis fort longtemps. D'après la disposition des lieux, cette porte amène sous la butte où se dresse un plus loin sur votre droite, la tour qui domine la vallée (Je vous fournirai prochainement un petit plan pour vous aider à vous situer). Une inscription runique est gravée sur le linteau voûté de la porte.

Dreanyth se met à plat ventre et tente de ramper sous la masse épineuse. Il ne faut pas bien longtemps pour que sa cape soit prise dans les fourrés barbelés et en tire des dommages irrémédiables. Mais il avance, petit à petit.

Je dis "ami" en elfique devant la porte.

Au son du "mellon" prononcé par Ysériel, la porte s'ouvre sans un bruit vers une pièce où la première chose qui attire l'attention est une fontaine de marbre recouverte de mousse.

Dreanyth arrive enfin à la porte, le visage et les mains griffés. Sa cape est déchirée à mains endroits et quelques lambaux sont restés accrochés dans le taillis.

Si Ysériel et Esendil pourront suivre le même chemin mais non sans quelques séquelles bégnines, il risque d'en être autrement pour Maître Hawg...

Soudain, dans la vallée de l'autre côté de la tour, un cor rententit lançant probablement l'assaut des troupes d'Angmar.

Si l'assaut commence c'est qu'il faut se dépêcher. Rejoignant le maigrichon, je dégaine mon arme avant de passer la porte et de tenter de rejoindre le groupe de nain

Entendant le corps, je sors ma masse d'arme d"un air décidé.

-Ah non! Les nains se battront aux cotés des nains ce soir!

Puis je commence à avancer en écrasant les ronces devant moi à coups de masse et sans retenue.

J'avance tout en montant mon arc (si ce n'est pas déjà fait). J'ai peur, mais je ne reculerai pas.

Esendil et Ysériel se glissent à leur tour, comme Dreanyth, sous le taillis de ronces et en ressortent tout aussi griffés.
Maître Hawg use de sa masse pour aplatir le taillis et y arrive partiellement. Mais il finit par s'emmêler et se retrouve pris au piège des ronces fourbes. Si vous ne voulez pas perdre trop de temps, il va falloir lui venir en aide !

Ensendil sort son épée et taille dans le vif du sujet. En quelques minutes, il trace un chemin dans le taillis pour permettre au nain de se dégager.

Finalement, vous vous retrouvez tous les 4 avec des vêtements déchirés et les mains et les joues légèrement balafrées. C'est ainsi que vous pénétrez dans les ruines ancestrales.

A l'intérieur,trois cygnes aux ailes déployées courbent leurs cous vers une vasque asséchée, dans laquelle ils crachaient naguère une eau limpide. Des fresques très détériorées couvrent encore certains murs. Les fragments permettent de reconnaître çà et là les visages d'elfes souriants et des silhouettes apportant des cruches, du pain et des fruits à d' autres elfes en vêtements de voyage. Sur la droite, un passage permet de se rendre dans une pièce plus vaste.

Sans prendre le temps de jouer au touriste, j'avance.

[mais en fait les ronces étaient après la porte ? ]

[oki. Parce que moi je me voyais déjà devant la porte en fait :p]

(Oui, j'ai bien compris. C'est pour ça que je t'ai fais passé avec Esendil par en dessous. J'attends juste une petite réaction des autres et je continue.)

On fera la visite guidée plus tard. L'assaut d'Angmar est plus important pour l'instant. Je suis Ysériel

Esendil, après être sorti des ronces et avoir passé la porte s'interroge tout en suivant ses compagnons.

-"Nous n'avons certes pas de temps à perdre, mais peut-être devrions nous prendre le temps de la fermer et la barricader ?"

Propose-t-il désignant la porte.

-"Si nous avons put la trouver après tout, l'ennemi aussi le peut."

[est-ce qu'il y a quelque chose qui pourrait simplement permettre de la refermer ?]

En cherchant autour, vous ne trouvez nul mécanisme. Mais en poussant, tu sens que ça bouge légèrement.
Avec l'aide de Hawg, qui a un centre de gravité plus bas ( ), vous prenez une bonne suée mais refermez complètement la porte. A ce moment là, un léger clic se fait entendre, laissant penser que la porte s'est vérouillée.

Je souris à Esendil :

- Voilà ! Et le jour où les orques sauront lire l'elfique les poules auront des dents. Quant à leur chef je pense qu'il est trop occupé ailleurs.

J'avance.

La pièce suivante est plus grande. Cette pièce aux voûtes en plein cintre, soutenues par un grand pilier central est encore occupée par des tonneaux pourris aux cercles rouillés et de vastes jarres vides. Mais toujours pas l'ombre d'un hobbit ou d'un nain, à moins qu'ils ne soient cachés dans les jarres ?


En face, une ouverture vous fait front laissant passer des bruits sourds, comme une lourde pierre qu'on pousserait mais le bruit plus irrégulier et souvent entrecoupé.
Toutefois, ce qui vous préoccupe le plus, ce sont des voix et des cris de gobelins qui vous parviennent, étrangement amplifiés et déformées.

Sans doute doivent-ils être en hauteur. Pour ma part j'avance le plus rapidement possible, enfilant les pièces jusqu'à les retrouver !